Legal Tech
Source: lesechos.fr

La transformation digitale du métier d’avocats fait face à de nombreuses réticences de la part des acteurs de la profession ( selon un récent rapport).

Ce qui ouvre la voie, comme on le constate outre atlantique, aux « legaltechs », des entreprises surfant sur les technologies qui permettent l’automatisation d’un service juridique.

De nombreux avocats craignent une “ubérisation” de leur profession.

Force est de constater, qu’aujourd’hui en France, des entreprises de type start-up juridiques (CaptainContrat, LegalZoom, LegalStart, Rocketlawyer…) proposent aux particuliers et aux entreprises de passer par une plate-forme en ligne pour obtenir des informations et des services juridiques en faisant appel soit à des avocats soit à des algorithmes.

C’est un véritable manque à gagner pour certains avocats qui y voient, une concurrence frontale et surtout déloyale au regard de leur profession.

Malgré les inquiétudes manifestées lors des colloques, non seulement les démarches défensives des robes noires ont échoué mais, dans le même temps, les technologies évoluent et les « braconniers du droit », comme les appellent certains, continuent d’améliorer leur offre

« Nous pouvons parfaitement imaginer d’ici quelques années que les questions les plus usuelles posées par certains justiciables fassent l’objet de réponses par le seul truchement de l’intelligence artificielle. Comment puis-je porter plainte dans une telle affaire ? Auprès de qui ? Sous quelle forme ? Dans quel délai ? Auriez-vous un modèle ? etc. », alerte Me Haeri.

Les « legal bots »

En premier lieu, S’ils sont fortement décriés en France, toutefois aux Etats Unis ils sont légions et ils sont même utilisés par les avocats eux mêmes pour gagner du temps dans le traitement de certains dossiers complexes.

Par ailleurs, Plusieurs grands cabinets américains ont ainsi testé les services de « legal bots », programmés pour brasser de la jurisprudence et faire gagner un temps précieux aux collaborateurs humains dans la préparation d’une affaire.

Les LegalTech offrent des solutions très appréciées des professionnels du droit qui les soulagent de leurs tâches rébarbatives et chronophages

Plusieurs start-up tricolores surfent déjà sur l’open data juridique (la loi pour une république numérique impose la diffusion de toutes les décisions judiciaires) et tentent d’investir le champ de la « justice prédictive » 

Leurs algorithmes promettent de calculer les probabilités de résolution d’un litige, le montant des indemnités et d’identifier les arguments les plus influents devant un tribunal.

Toutefois, en France, l’ouverture des données ne fait que commencer : aucune décision de première instance n’est disponible en open data et seuls 4 % des arrêts de cours d’appel le sont.